Les Fantômes d'OttawaQue l'on y croit ou pas, les légendes et témoignages sur la présence de fantômes dans certains
édifices d'Ottawa alimentent les discussions dans les chaumières depuis des siècles. Les histoires
de fantômes sont nombreuses et concernent principalement de vieux édifices.
Selon Michel Prévost, archiviste en chef de l'Université d'Ottawa, il y a peu de risques de sentir la
présence de fantômes dans les bâtiments récents. «Nos recherches sur les fantômes de la région
démontrent que ces derniers adorent vivre dans les bâtiments anciens de pierre, de brique et de
bois, souligne-t-il. En effet, les fantômes n'aiment pas les édifices modernes et préféreraient de
loin les monuments historiques.»
Le fantôme du couloir de la mortPlus d'un siècle après son exécution par pendaison, l'assassin de Thomas d'Arcy McGee hanterait
toujours le huitième étage de l'ancienne prison du comté de Carleton. Le corps de Patrick James
Whelan a disparu après son exécution dans la cour de la prison en 1869. Depuis, son fantôme
flotterait dans l'ancien couloir de la mort et serait à l'origine de phénomènes paranormaux. À tel
point que les propriétaires de l'établissement, transformé en auberge de jeunesse après la
fermeture de la prison en 1972, ont cessé de louer les geôles du huitième. «Ils avaient trop de
trouble avec les gens qui se réveillaient en panique en plein milieu de la nuit», raconte Stéphanie
Robinson, gérante de la Marche hantée d'Ottawa. À certaines périodes de l'année, il demeure
possible de louer pour la nuit les geôles du couloir de la mort. «C'est réservé aux groupes de 10
personnes et plus», précise Mme?Robinson. Le fantôme de Whelan, qui a toujours clamé son
innocence, semble alors se tenir tranquille...
75, rue Nicholas, Ottawa
La vieille dame brûlée viveUne «vieille servante» errerait depuis maintenant plus de cent ans dans le pavillon Tabaret de
l'Université d'Ottawa (U d'O). Il s'agirait d'une dame ayant péri lors d'un incendie survenu à
l'université le 3?décembre 1903. «L'incendie a fait trois morts, deux pères oblats et une vieille
servante qui périt dans les flammes, indique Michel Prévost, archiviste en chef à l'U d'O.
Étrangement, selon un témoin oculaire, le père Auriemma Veronneau, on n'a jamais rien trouvé,
même pas son squelette.» La dame aurait hanté l'actuel pavillon Tabaret, qui a en partie été
reconstruit à l'endroit où se trouvait l'édifice incendié. «Son fantôme serait apparu à plusieurs
reprises dans l'aile Marcotte, construite en 1922, raconte M.?Prévost. À cette époque, des
étudiants de l'université couchaient au pavillon Tabaret et plusieurs d'entre eux ont senti la
présence de cette femme pendant la nuit. Comme il n'y a plus d'étudiants qui couchent au pavillon
Tabaret depuis 1963, il n'y a plus personne pour attester la présence de cette dame brûlée vive en
1903. Quoi qu'il en soit, elle continue sans doute à se promener tard la nuit dans le bâtiment.»
Pavillon Tabaret de l'Université d'Ottawa, 550, rue Cumberland, Ottawa
Le naufragé du TitanicDes bruits de pas mystérieux, des meubles qui bougent tout seuls... L'esprit de Charles Melville
Hayes hanterait toujours le 5e étage du Château Laurier à Ottawa. «La semaine dernière, des gens
qui séjournaient au 5e étage ont raconté avoir entendu des bruits bizarres dans le corridor.
Pourtant, chaque fois qu'ils ouvraient la porte pour vérifier, il n'y avait rien», raconte Stéphanie
Robinson, gérante de la Marche hantée d'Ottawa. Président de la compagnie de chemin de fer du
Grand Tronc, Charles Hayes était en Angleterre pour préparer l'ouverture officielle du Château
Laurier en 1912. Le destin a voulu qu'il revienne sur le Vieux Continent à bord du Titanic. Il est
mort lors du naufrage qui a fait 1500 victimes au large de Terre-Neuve, le 14?avril. «Finalement,
l'hôtel a ouvert ses portes sans grandes célébrations le 1er?juin suivant. On dit que M.?Hayes
serait revenu hanter l'hôtel qu'il n'a jamais pu inaugurer», raconte Mme?Robinson.
Château Laurier, 1, rue Rideau, Ottawa
Le fantôme du moulinLe fantôme de la deuxième épouse de l'ancien député fédéral Joseph Merrill Currier hanterait le
Moulin Watson, à Manotick, au sud d'Ottawa, depuis l'hiver 1861. M.?Currier, l'un des
propriétaires du moulin, maria cette année-là une jeune femme appelée Ann Crosby. Un mois
après la célébration, la nouvelle mariée fut victime d'un terrible accident. Pendant une fête pour
souligner le succès de la première année en affaires du moulin, la robe de la jeune femme a été
prise dans une machine. La jeune femme a été projetée contre un pilier et est morte sur le coup.
Depuis ce temps, on rapporte au moulin des sons inexplicables et des apparitions mystérieuses, et
ce «aussi récemment qu'en 1997», souligne-t-on sur le site Internet du Moulin Watson.
Moulin Watson, 5525, rue Dickinson, Manotick
Source : Le Droit
http://www.infos-paranormal.net/