Comment les égyptiens s'éclairaient-ils ?
Dans la vie courante, on sait qu'ils employaient des lampes à huile ou des torches, qui laissaient de nombreux résidus gras de combustion sur les murs et les plafonds.
Mais dans les tombeaux de la vallée des rois, par exemple dans celui de Seti II, creusé dans la montagne sur plus de 100 mètres, on ne trouve aucune trace de suie sur les murs ou les plafonds qui sont tous peints et gravés dans la roche.
Les artistes ont travaillé sans la lumière du jour, et sans lampes à huile ni torches.
Des scientifiques ont émis l'hypothèse qu'ils s'étaient simplement servis de miroirs pour réfléchir la lumière du soleil à l'intérieur des couloirs et des salles.
N'en déplaise à ceux qui pensent que l'Egypte n'a aucun mystère pour les savants du XXe siècle, ça ne marche pas !
Les miroirs d'argent des égyptiens ne pouvaient refléter au mieux que 40% de la lumière, ce qui fait qu'après l'utilisation de quelques miroirs seulement, l'obscurité reprend sa place.
Le mystère reste entier...
On a cependant trouvé dans la chambre intérieure du temple d'Hator à Denderah, des bas-reliefs, vieux de 4200 ans, surprenants, qui ne pouvaient avoir qu'une interprétation cultuelle au XIXe siècle, mais qui nous rappellent étrangement des ampoules électriques !!!
Les égyptologues nous racontent que ces bas-reliefs sont voués au culte du serpent...
La description des lampes éternelles remonte à la plus haute antiquité.
Ces lampes ailleurs
Le satiriste grec, Lucian ( 120-180 ), vit au cours de l'un de ses voyages à Heirapolis, en Syrie, sur le front d'une statue d'Hera un bijoux brillant, qui la nuit illuminait tout le temple.
Dans un autre temple, à Baalbek, dédié à Jupiter, il existait une autre pierre incandescente-luminescente.
Numa Pompilius, le second roi de Rome, outre sa capacité à maîtriser la foudre, possédait également une lampe éternelle dans le dôme de son temple.
Plutarque rapporte qu'à l'entrée d'un temple dédié à Jupiter-Ammon, une lampe brûlait, selon les prêtres depuis la plus haute antiquité.
Le naturaliste romain, Pliny, ( Ie siècle ), théorisait sur le fait qu'une lampe remplie de l'huile la plus pure avec une mèche en amiante, pourrait brûler pour toujours.
Pausanius, ( IIe siècle ), dans son "Atticus", décrit une magnifique lampe dorée dans le temple de Minerve Polias à Athènes, fabriquée par Callimachus, qui pouvait brûler pendant plus d'un an.
L'autel du temple d'Apollon Carneus et le grand temple d'Aberdain en Arménie ( rapporté par Saïd Ebn Batric ), en possédaient de semblables.
St Augustin, ( 354-430 ), nous a laissé la description d'une lampe merveilleuse d'un temple dédié à Isis, en Egypte, que, ni le vent ni la pluie ne pouvaient éteindre.
Durant le règne de Justinien de Byzance, en 527, en rénovant un vieux bâtiment à Edessa, en Syrie, on trouva dans une niche dissimulée et scellée, un crucifix et une lampe qui aurait brûlé pendant 500 ans.
En l'an 600, sur l'île volcanique de Nesis près de Naples, on trouva dans une tombe en marbre, un vase contenant une lampe dont la flamme brillait dans une ampoule en verre ; celle-ci s'éteignit lorsque le verre fut brisé. La tombe datait de l'ère pré-chrétienne.
Vers 1300, Marcus Grecus, écrivait dans son "Liber Ignium" (livre sur le feu), que l'on pouvait faire une lampe inépuisable avec une pâte à base de vers luisants.
Près de Rome, en 1401, on trouva le sépulcre de Pallas, fils du roi troyen Evandre, illuminé par une lanterne perpétuelle. Pour l'éteindre il fallut se résoudre à la briser, ou, suivant les versions, à renverser toute la "liqueur" de la lampe qui était restée allumée pendant 2600 ans.
L'évêque de Vérone, Ermalao Barbaro ( 1410-1471 ), connu pour ses traductions des fables d'Esope, a également décrit plusieurs découvertes de lampes et notamment celle faite en 1450 par un paysan près de Padoue ( Italie ), qui en labourant son champ, trouva une grosse urne en terre cuite avec deux petits vases métalliques, l'un en or, l'autre en argent.
Dans ces derniers se trouvait un fluide clair, de composition inconnue, qualifié de "liqueur alchimique", tandis qu'à l'intérieur de l'urne, il y avait un second vase en terre cuite, dans lequel une lampe brûlait.
Cette lampe fut récupérée par Franciscus Maturantius, qui l'a décrite dans une lettre à son ami Alphenus.
Sur l'urne, des inscriptions en latin, exhortaient les voleurs éventuels à respecter l'offrande de Maximus Olybius à Pluton.
Sur la voie Appienne, près de Rome, en avril 1485, on ouvrit la tombe de Tullia, fille de Cicéron, décédée en 44 av. J.C..
Une lampe qui brûlait faiblement surprit les découvreurs qui la brisèrent. Elle avait brûlé pendant plus de 1500 ans.
Le sarcophage était rempli d'un liquide sombre qui avait parfaitement préservé le corps qui fut exposé à Rome et vu par 20 000 personnes.
Ludovicius Vives, en 1610, dans ses notes sur St Augustin, dit que du temps de son père, en 1580, une lampe fut trouvée dans une tombe. Elle se brisa lorsqu'on essaya de la prendre. Une inscription révéla qu'elle était vieille de 1500 ans.
L'historien anglais Cambden, dans sa description du Yorkshire, en 1586, parle d'une lampe éternelle, trouvée dans la tombe de Constantius Chlorus, père de l'empereur Constantin le Grand, décédé en 306, en Angleterre.
Cambden rapporte la découverte d'autres lampes trouvées à la même époque, après la dissolution de l'église catholique et des grands monastères, en 1539, par Henri VIII. Les biens de l'église furent systématiquement pillés, et ces lampes méprisées en tant que reliques de la papauté.
Le père jésuite Kirscher, dans son "Oedipus Aegyptiacus", en 1652, fait référence à de nombreuses découvertes de lampes perpétuelles trouvées dans des caveaux souterrains à Memphis, par ses contemporains.
En 1681, prés de Grenoble, un mercenaire suisse nommé Du Praz, trouva une étrange lampe en verre qui brûlait dans une tombe scellée.
La lampe, toujours incandescente, fut ramenée dans un monastère proche où elle continua à brûler pendant plusieurs mois, jusqu'au jour où un moine âgé la brisa.
On trouva une autre lampe, dans une ancienne tombe romaine découverte en Espagne, près de Cordoue, en 1846.
Le père Evariste-Régis Huc ( 1813-1860 ), qui a beaucoup voyagé en Asie, a laissé la description d'une lampe perpétuelle qu'il a pu voir au Tibet.
De nombreux auteurs, religieux, alchimistes et autres curieux, se sont intéressés à ces lampes impossibles.
Pour les uns, elles étaient l'oeuvre du diable, même si des religieux eux-mêmes n'y voyaient que des lampes aux propriétés étonnantes, mystérieuses mais non magiques.